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Coiffeuse Louis XV - VENDUE
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Ravissante coiffeuse/écritoire en marqueterie de cubes en perspective, d'époque Louis XV.

Elle repose sur quatre hauts pieds finement galbés à arêtes soulignées d'un jonc en marqueterie de palissandre.

Le dessus formé de trois abattants découvre un miroir au centre et deux casiers latéraux (de plus grande profondeur à gauche ce qui explique l'absence de tiroir de ce côté ci)

Elle ouvre également en façade par un grand tiroir et une tirette écritoire garnie de cuir.

Le revers des abattants est en noyer traité selon la technique du frisage en fougère.

Les côtés sont quant à eux en bois de rose, et traités selon la technique du frisage en ailes de papillon

Les dessus et la façade présentent un magnifique décor géométrique en marqueterie de petits cubes sans fond en trompe-l'œil mettant à l'honneur bois de rose et érable ''teinté tabac''.

Ces cubes sont plutôt ce que l'on nomme des ''pavés droits'' (deux faces carrés et six faces rectangles)

 

Rares sont les ébénistes ayant eu recours à cette marqueterie à pavés droits. On peut néanmoins citer un secrétaire estampillé de Daniel Deloose (Maître en 1767), présentant la même marqueterie à pavés et référencé page 241 (le mobilier français au XVIII° siècle – Pierre Kjellberg)

De manière plus générale, Les cubes sans fond portent également le nom de ''cubes d'Oeben''. Cela vient de Jean François Oeben qui fit de ce frisage sa spécialité, très apprécié au XVIII° siècle (J. F Oeben fût ébéniste du roi de 1761 à 1763)

 

Malgré l'absence d'estampille, cette coiffeuse/écritoire, de belle qualité d'exécution, est certainement l'œuvre d'un ébéniste parisien de bonne renommée.

 

Dimensions

L. 80 cm x P. 46 cm x H. 73 cm

    Travail parisien

    Parfait état

    Époque XVIII°

     

    Notre clin d'œil

    Dans la seconde moitié du XVIII° siècle, l'érable ''teinté tabac'' fut fréquemment utilisé par les ébénistes pour réaliser de savantes marqueteries de cubes en perspective. Si aujourd’hui la couleur de ce bois ''teinté tabac'' se rapproche de celle du noyer du fait de l'oxydation, la couleur originelle était un gris argenté. Dans les descriptions anciennes de mobilier on évoque ainsi le terme de ''bois satiné gris'' ou de ''gris d’argent''.

    Pour en savoir plus : L'essence du bois - Manuel d'identification macroscopique des bois du mobilier français, XVI°- XX°, édition du Patrimoine, 2020